MARGARIDA DO APOCALIPSE
Daniel BIZEUL
Ce sont des figurines aux couleurs vives, hautes de trois ou quatre centimètres. Elles sont disposées à l’intérieur d’une vitrine en forme de cube, de deux mètres de côté. Leur nombre est incalculable, près de 4 000 au total, groupées en 92 scènes, selon une notice.
Si leur apparence est brillante comme de la faïence peinte, leurs formes rudimentaires évoquent la pâte à modeler. De fait, elles sont composées de matériaux sans qualité, farine de riz et de blé, gomme arabique, gélatine animale, et de verre, principalement pour les yeux.
Ces figurines représentent des personnages de l’Ancien et du Nouveau Testaments. On y reconnaît des scènes reprises depuis des siècles par les peintres, comme la fuite en Égypte, la résurrection de Lazare, Judith décapitant Holopherne, Jonas dans le ventre de la baleine, une hécatombe sacrificielle due au roi Salomon. Nombre de scènes sont peu visibles, toutefois, du fait de leur agglomération à l’intérieur de la vitrine, et beaucoup d’autres restent énigmatiques.