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MADONNA DEL BAGNO

Petites scènes des tourments et des joies de l’existence ordinaire

   C’est une histoire qui se passe dans les années 1650, à quelques kilomètres de Deruta, une petite cité proche de Perugia et d’Assisi, spécialisée dans la céramique émaillée. Sur son chemin, un frère capucin aperçoit par terre un gobelet en faïence comme ceux utilisés par les voyageurs pour boire aux fontaines. Au fond, se trouve l’image d’une Vierge à l’enfant. Pour éviter qu’elle soit piétinée, il dépose l’objet dans l’angle formé par deux branches d’un jeune chêne. Peu de temps après, le gobelet est à nouveau par terre. Un marchand du coin, qui passe par là, le fixe alors sur l’arbre avec deux clous.

   

Deux ans plus tard, la femme du marchand tombe gravement malade, elle va sans doute mourir. Il invoque la Vierge, et part pour une foire. À son retour, il trouve sa femme debout en train de balayer la maison. Aucun doute, c’est un miracle. La nouvelle se répand. Nous sommes en mars 1657. Un pèlerinage débute, une petite chapelle est construite pour protéger l’arbre et l’image sacrée. Les autorités ecclésiastiques, d’abord soupçonneuses, approuvent le culte. Les foules accourent, une église plus grande est rapidement construite. Les suppliques adressées à la Vierge se multiplient, des ex-voto expriment la gratitude pour une guérison ou pour avoir échappé à un accident.

 

La particularité de ces ex-voto est qu’ils sont formés de carreaux de céramique émaillée sur lesquels sont représentés les scènes ayant motivé le remerciement. La Vierge honorée en ce lieu est dénommée Madonna del Bagno, ou dei Bagni, selon le nom d’une colline proche où existe un ruissellement d’eau formant une petite retenue avant d’atteindre le Tibre. Ces informations, ici abrégées, proviennent du site internet du sanctuaire : https://www.madonnadelbagno.it/.

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